Martin, 47 ans est employé. Il s’est rendu chez son médecin car il se sent épuisé, il n’a plus d’entrain, plus d’envies. Il a laissé de côté la moitié des entraînements le foot, mais il apprécie de plus en plus de boire son verre en rentrant du travail. Il dort de plus en plus mal, fait des cauchemars, se sent irascible, vite agacé par ses enfants. Il me dit qu’il n’a pas le moral, et même des idées noires.
Je lui demande quand çà a commencé… il réfléchit et visite le passé, …il y a 2 ans, lorsqu’on a changé l’organisation du travail. Un nouveau manager est arrivé, avec de nouvelles consignes, et surtout des objectifs qui lui semblaient très éloignés des actuels. Martin gérait ses dossiers de A à Z, prenait contact avec la succursale et les fournisseurs, communiquait avec le service clients pour échanger de l’information qu’il prenait en considération pour ses campagnes. Du jour au lendemain, son travail a radicalement changé, il consiste à remplir les formulaires, établir un reporting très codé, encoder les interventions du SAV. Ce travail l’ennuie. Il n’est plus gai, motivant pour lui. Martin ne voit plus de sens à son travail. Martin est un exemple parmi tant d’autres,… une victime de la perte de responsabilités, de sens au travail.
La segmentation des tâches impliquant un caractère répétitif et l’absence de réflexion dévalorisent. Ces pratiques peuvent plonger la personne dans des états dépressifs. Actuellement certaines entreprises prennent pourtant cette option avec pour objectif une réduction de coût. Elle est totalement illusoire. Une entreprise rentable est avant tout humaine, elle mise sur l’épanouissement de son personnel à long terme.